PENSÉES RAPIDES : connaissance de la connaissance et de l'erreur.

PENSÉES RAPIDES : connaissance de la connaissance et de l'erreur.

PENSÉES RAPIDES : connaissance de la connaissance et de l'erreur.

Il est mortifiant que l'éducation, qui vise à communiquer des connaissances, ait un réel aveuglement envers ce qu'est la connaissance humaine, envers ses mécanismes, ses difficultés, ses propensions à l'erreur, à ses illusions et ne se préoccupe pas du tout d'enseigner "ce qu'il faut savoir" . La connaissance du savoir doit être une nécessité première qui prépare aux risques permanents d'erreurs et d'illusions. C'est comme équiper nos têtes vers la bataille rangée pour la clarté, la cohérence, l'amélioration. Être lucide nous préserve de poursuivre le bien apparent du nécessaire et vital. Nous avons besoin d'étudier les processus cérébraux et leur évolution, les dispositions psychiques qui nous conduisent souvent à l'erreur, à croire à quelque chose de mal qui passe pour bon. Le discernement est essentiel. Le problème central est de promouvoir une connaissance globale, de l'ensemble, d'intérêt général, d'une vue d'ensemble, à laquelle des connaissances partielles ou locales peuvent s'insérer et s'élever. Cette capacité naturelle à mettre toutes les informations que nous recevons dans un tout est une attitude humaine existante et devrait être renforcée par un véritable enseignement et à tous les âges. De l'échec à développer notre capacité à insérer correctement les informations infimes que nous recevons continuellement dans la totalité de la connaissance globale, l'erreur surgit. En ce qui concerne l'erreur, nous produisons différents types d'erreur : la surestimation, l'augmentation de celle-ci et la sous-estimation. Descartes disait : <l'erreur est quelque chose que nous ne reconnaissons pas comme tel>. Degos a raison, dans son "L'éloge de l'erreur" où l'on lit : << L'erreur, par rapport à un système figé dans ses certitudes ou ses vérités, est le "moteur de la vie" et conduit à l'inattendu, à nouvelles découvertes, innovation >>. Ci-dessus : la plus grande erreur humaine, les religions renforcées par la superstition.